Schyzophrenic End
2 participants
Page 1 sur 1
Schyzophrenic End
Schyzophrenic End est une fiction que j'ai commencé sur un blog, mais comme j'ai bien envie de vous la faire lire, je la poste ici.
Elle est basée sur l'expression ambigüe des sentiments, et c'est l'histoire, la vie d'un tueur intelligent, à la première personne - cela dit, pour ne pas qu'il y ai de confusion, c'est bien un homme, et cela se passe effectivement aux Etats-Unis. Mon schyzophrène psychopathe se place parmis les malades intelligents et possédant un grand équilibre mental, malgré les apparences.
Au début de chaque partie se trouvera un extrait de livre, et si vous voulez bien vous donner la peine de cliquer sur la première majuscule du récit, cela vous conduira à la musique susceptible d'accompagner votre lecture (parfois, elle ne conviendra pas tellement, ça sera à vous de juger).
>> Au départ, le Prologue était sencé être une partie entière.
Elle est basée sur l'expression ambigüe des sentiments, et c'est l'histoire, la vie d'un tueur intelligent, à la première personne - cela dit, pour ne pas qu'il y ai de confusion, c'est bien un homme, et cela se passe effectivement aux Etats-Unis. Mon schyzophrène psychopathe se place parmis les malades intelligents et possédant un grand équilibre mental, malgré les apparences.
Au début de chaque partie se trouvera un extrait de livre, et si vous voulez bien vous donner la peine de cliquer sur la première majuscule du récit, cela vous conduira à la musique susceptible d'accompagner votre lecture (parfois, elle ne conviendra pas tellement, ça sera à vous de juger).
>> Au départ, le Prologue était sencé être une partie entière.
Dernière édition par Midnight le Mar 18 Aoû - 1:22, édité 1 fois
Re: Schyzophrenic End
Prologue
« L'humanité est mauvaise. Il le comprit dès qu'il vit le canon de l'arme à feu pointé sur eux, et le visage de l'homme. C'était un homme grotesque. Ses yeux lançaient des éclairs étranges. Il entendit sa mère crier à côté de lui, terrifiée. Lui aussi l'était. Tout le monde l'était. Une arme à feu est un bon moyen de persuasion. Ca aussi, il l'avait apprit à ce moment-là. Des cris résonnaient à ses oreilles. Il entendait, derrière, le bruit que la grande roue faisait en brisant l'air. Il entendait aussi un ballon qui éclatait. Ses oreilles bourdonnaient. La peur lui tordait le ventre, lui nouait la gorge. Ses yeux lui faisaient mal parce qu'ils avaient envie de pleurer. Mais il n'y parvenait pas. Soudain, sa mère le poussa de côté en lui hurlant de courir. Puis, il trébucha, tomba dans l'herbe humide. Un coup de feu retentit non loin de lui. Le sang éclaboussa légèrement ses chaussures. Après, il oublia. Mais il ne se souvint pas avoir pleuré. Il se rappella l'arrivée de la police, une demi-heure plus tard. La police. A quoi servait la police ? De n'importe quelle manière, l'humanité était mauvaise. Et lui, il l'était plus encore, désormais. »
__________________________________________
« L'humanité est mauvaise. Il le comprit dès qu'il vit le canon de l'arme à feu pointé sur eux, et le visage de l'homme. C'était un homme grotesque. Ses yeux lançaient des éclairs étranges. Il entendit sa mère crier à côté de lui, terrifiée. Lui aussi l'était. Tout le monde l'était. Une arme à feu est un bon moyen de persuasion. Ca aussi, il l'avait apprit à ce moment-là. Des cris résonnaient à ses oreilles. Il entendait, derrière, le bruit que la grande roue faisait en brisant l'air. Il entendait aussi un ballon qui éclatait. Ses oreilles bourdonnaient. La peur lui tordait le ventre, lui nouait la gorge. Ses yeux lui faisaient mal parce qu'ils avaient envie de pleurer. Mais il n'y parvenait pas. Soudain, sa mère le poussa de côté en lui hurlant de courir. Puis, il trébucha, tomba dans l'herbe humide. Un coup de feu retentit non loin de lui. Le sang éclaboussa légèrement ses chaussures. Après, il oublia. Mais il ne se souvint pas avoir pleuré. Il se rappella l'arrivée de la police, une demi-heure plus tard. La police. A quoi servait la police ? De n'importe quelle manière, l'humanité était mauvaise. Et lui, il l'était plus encore, désormais. »
__________________________________________
« Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle. »
Acide Sulfurique, Amélie Nothomb.
Acide Sulfurique, Amélie Nothomb.
Le ciel se couvrait de nuages gris cendre, et ce fût quand les premières gouttes de pluie furent tombées sur les pavés déjà humides que je sortis.
C'était la même chose, à chaque fois. Dès qu'il se mettait à pleuvoir, quelque chose se passait. Une chose monstrueuse, une abomination, un évènement qui paralysait la cité entièrement de peur. Jusqu'à qu'il pleuve de nouveau. Ca ne se produisait pas toujours. Il faut savoir faire attendre son public. Ainsi, les hommes et les femmes, les citoyens, attendaient avec plus de craintes encore la prochaine alerte information. Meurtre sanglant. Horrible braquage. Terreur sur la ville : Le massacre continue.
Je gardais chacune des unes de journaux qui paraissaient, le lendemain d'une opération. C'est tout ce que ça valait. Du sang, des cris, un couteau, un flingue, la une des journaux. Et l'indescriptible, l'incroyable, la profonde sensation d'avoir réussi à prouver une chose que tout le monde niait : L'humanité entière était mauvaise. Et même l'homme le plus sain, le plus droit, le plus juste, le meilleur des hommes, cachait au fond de son coeur la plus noire des méchanceté, amère.
C'était bien pour cela qu'il n'était jamais difficile de trouver des hommes de main.
J'avançais à une bonne allure. Le claquement de mes chaussures sur les pavés était délicieux. Le bruit des pavés humides battus était une jolie mélodie. Il n'y avait aucun vent, peu de passants, et seul le bruit de la pluie qui commençait à s'écraser sur les toits accompagnait celui de mes pas. Le calme avant la tempête.
La vérité était que le monde allait m'appartenir. Le monde m'appartenait déjà. Dans l'esprit de chaque être humain qui regardait par la fenêtre et pensait à la pluie, un instant, puis à ce qui se passait à chaque fois, ou presque, que la pluie tombait, ces derniers temps, en espérant que cela ne le concernait pas - égoïstement, cupidement. Le monde m'appartiendrait - parce que j'avais une arme, et que les êtres humains ont une peur atroce de la mort et du sang.
La rue se brisa en deux et je me retrouvais dans la 4ème Avenue. Je m'arrêtais juste où la rue tournait - une rivière qui se jète dans un fleuve -, pour observer rapidement les alentours. Je fis un petit mouvement de la tête, et me remis en marche.
La banque se trouvait trois immeubles plus loin. Je sortis mon arme. Une grosse arme - très grosse.
La porte automatique s'ouvrit. Six hommes masqués entrèrent. Moi, et les autres. Le coeur vibrant d'une assurance certaine.
Voilà comment je veux que cette histoire finisse : Comme elle a commencé. Dans un bain de sang. Avec la saveur doucement amère de la peur des autres, et de son propre sang-froid - sa propre supériorité. Tous ceux qui rêvent de sang et de chaos ne sont pas fous. Je réfléchissais chaque jour à mon avenir. Et le résultat s'avèrais toujours le même. Mais après tout, c'était une chose incertaine. Je ne savais pas combien de morts il y aurait dans cette banque.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|